Sous le régime du légionnaire Mamadi Doumbouya, certains pensent qu’ils sont devenus si puissants qu’ils peuvent utiliser la justice pour régler des comptes personnels. Très malheureusement, c’est la justice elle-même qui leur donne cette illusion. Mais ce que ces hors-la-loi oublient c’est qu’il y a des pays dans lesquels la justice n’est pas ce paillasson sur lequel chacun peut s’essuyer les pieds.
Si en Guinée, des magistrats- pas les magistrats, Dieu soit Loué- se sont transformés en valets du pouvoir, et plus grave encore, de personnages placés au sommet de l’État qui confondent leurs rêves à la volonté de la République, il n’en est ainsi partout. Ailleurs, le serment du magistrat vaut encore et toujours son pesant d’or.
Les Guinéens constatent d’ailleurs que ni le parquet concerné par le dossier des détenus politiques ne s’exprime désormais sur ce sujet. C’est tout dire.
Une chose reste certaine : les individus qui pensent qu’ils ont une licence de prouver dans les contre-vérités à tout le monde à travers des sorties ennuyeuses et nauséabondes, tout en restant indemnes et à l’abri de toute réplique, se trompent lourdement. Ce sera coup pour coup. Ceux qui sont incapables d’incarner la fonction ministérielle et qui veulent descendre dans la fosse septique, seront traités conséquemment. Une fonction ministérielle se mérite et impose une conduite exemplaire. Celui qui est incapable d’avoir une posture digne de sa fonction sera traité de manière conséquente. Et si la justice guinéenne, à travers quelques magistrats serviles, veut devenir un outil de règlement de comptes, elle apprendra dans l’humiliation qu’elle n’est pas seule au monde.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC