Le président sénégalais Macky Sall a déclaré lundi à un dialogue national que des élections auront lieu avant le début de la saison des pluies vers juillet, et a réitéré son engagement à quitter ses fonctions avant la fin de son mandat en avril.
Mais les 16 candidats de l’élection ont refusé de participer au dialogue, insistant sur le fait qu’une date d’élection doit être fixée le plus tôt possible conformément à une ordonnance du tribunal plus tôt ce mois-ci.
Cependant, Alione Sarr, dont la candidature a été rejetée par Conseil constitutionnel, lui a effectué le déplacement.
« Je suis venu comme citoyen libre, mais aussi comme citoyen héritier d’une histoire politique, celle du Sénégal, qui est ponctuée de dialogue national, le plus illustre étant celui de 1993, qui nous a donné cet accord consensuel qui nous a permis d’avoir quatre alternances (démocratiques) au Sénégal. Je pense que c’est une méthode qui fonctionne. » Confie, Alioune Sarr, candidat rejeté par le Conseil constitutionnel.
Sall, qui a dit qu’il ne se représenterait pas après ses deux mandats, avait reporté les élections de 10 mois tout en citant des différents non résolus sur qui pourrait se présenter. La Cour constitutionnelle du Sénégal a déclaré ce retard illégal.
Le 15 février, le tribunal a ordonné au gouvernement de fixer une nouvelle date pour les élections, mais le gouvernement de Sall ne l’a toujours pas fait.
Et ces échanges semblent convaincre certains élus, de la sincérité du président sortant qui promet de ne pas se représenter.
« La responsabilité du président de la République est d’appeler la famille sénégalaise (les dirigeants) autour de la table et de discuter. Ceci est d’autant plus pertinent que lui-même (Macky Sall, Président du Sénégal) ne sera pas impliqué dans le processus électoral. Il n’est pas candidat à sa succession. » Déclare, Seydou Diouf, membre de l’Assemblée nationale du Sénégal.
Le dialogue national vise à favoriser la confiance entre la population et les acteurs politiques et inclut des membres de la société civile et des chefs religieux.
« Le dialogue et la consultation sont précisément ce qui est nécessaire pour remédier à ces faiblesses et progresser dans la quête de l’idéal de la démocratie », a déclaré M. Sall.
Le Sénégal avait été considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique, mais les différends entourant l’élection ont plongé le pays dans une crise politique.
Dans une autre tentative de calmer la nation ouest-africaine, le président a déclaré qu’il présenterait une loi d’amnistie générale concernant les manifestations parfois meurtrières au cours desquelles des centaines de personnes ont été emprisonnées.
Les bénéficiaires de la loi d’amnistie reste encore inconnus et si des personnalités politiques de l’opposition comme Ousmane Sonko pourraient être concernées. Sonko est en prison et n’a pas le droit de se présenter aux élections. Il est accusé d’avoir appelé à l’insurrection et reconnu coupable de « corruption de jeunes ». AP