Des centaines de journalistes, de membres de la société civile, et de représentants de partis politiques ont manifesté vendredi dans la capitale sénégalaise pour demander la libération du journaliste et critique du gouvernement sénégalais Pape Alé Niang.
Arrêté, puis incarcéré, début novembre, il est accusé de « recel de documents administratifs et militaires « , la justice lui reproche également de « diffuser de fausses nouvelles pour discréditer les institutions publiques » .
Pape Alé Niang, qui dirige le site d’information en ligne « Dakar Matin », est accusé entre autre, d’avoir publié des documents confidentiels sur le dispositif sécuritaire avant l’audition de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol. Les manifestants ont dénoncé une menace pour la liberté de la presse.
Nina Penda Faye, journaliste engagée était dans le cortège, bien décidée à défendre la liberté de la presse au Sénégal: « Nous avons également fait savoir à l’Etat du Sénégal, au gouvernement sénégalais, qu’il était hors de question qu’en 2022 il y ait encore des Sénégalais, des journalistes précisément qui soient emprisonnés pour des délits de presse. Nous voulons que cela cesse et nous demandons à l’Etat du Sénégal, nous demandons principalement à nos gouvernants de libérer tous les otages notamment Pape Alé Niang qui a été détenu pour des délits de presse. »
L’arrestation de Pape Alé Niang a suscité une vague de critiques de la presse et de la société civile contre la présidence de Macky Sall. Le Sénégal est 73e sur 180 au classement Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse.
AFP