Premier ministre depuis le 2 avril dernier, Ousmane Sonko n’a jamais caché son désaccord face à la relation jugée inégale, qu’entretient la France et le Sénégal depuis plusieurs années. Un point de vue, qu’il a récemment confirmé et développé, lors d’une conférence à l’université Cheick Anta Diop de Dakar.
Ousmane Sonko veut réévaluer les relations entre la France et le Sénégal et plus globalement avec le continent africain. Le président du parti Le Pastef prône un rapport basé sur « la justice, le dialogue et le respect mutuel ».
Pour le Premier ministre, les relations entre l’Europe et l’Afrique, et particulièrement entre la France et le Sénégal n’ont pas toujours été axées sur le respect mutuel.
« Jusque-là, nous avons surtout observés des relations léonines au profit de l’Europe et de la France, assises sur des schémas historiques de spoliation’’, a-t-il tranché.
Des propos, qu’il a tenus lors d’une conférence qu’il coanimait avec Jean-Luc Mélenchon, leader du parti français de gauche, La France Insoumise (LFI), sur le thème : ‘’Échanges sur l’avenir des relations Afrique-Europe’’. Arrivé au Sénégal mercredi, Jean-Luc Mélenchon est en séjour professionnel dans le pays pour une durée de quatre jours.
Quid des bases militaires françaises ?
En rupture avec l’ancien régime, dirigé par l’ex-président Macky Sall, le pouvoir actuel avec à sa tête le président Bassirou Diomaye Faye, entend bien réécrire l’histoire qui lie le Sénégal et la France.
Lors de cette conférence qui a rassemblé de nombreux jeunes, le Premier ministre Ousmane Sonko a aussi évoqué l’avenir des bases militaires françaises, implantées au Sénégal et dans plusieurs pays africains.
« Quelles sont les raisons pour lesquelles la France multiplie ses bases militaires au Sénégal. Pourquoi cette faveur ? », s’interroge le président du parti Pastef les Patriotes, qui réitère la volonté du Sénégal de disposer lui-même de ses bases militaires.
Cependant, Ousmane Sonko rappelle que cela ne remet aucunement, en cause les accords de défense que le Sénégal partage avec les autres pays avec qui il a signé des conventions. AP