La Sierra Leone traverse depuis plusieurs mois des pénuries de carburant qui provoquent de longues files d’attente dans les stations-services.
En mars dernier, le gouvernement a plafonné le prix du litre à 1,14 dollar, mais avec la pénurie dans les stations-service, les chauffeurs de moto-taxi ou de tricycle appelés « Kékés » sont obligés de se tourner vers le marché noir ou le prix du litre est plus élevé.
« Si j’arrive à la station-service et qu’il n’y a pas d’essence, je vais aller au marché noir, le Jebu, où les gens le vendent en bouteille. Ils le vendent au marché noir à 1.63 dollar pour un litre. 1.63 dollar pour 1 litre au marché noir » explique ce chauffeur.
Pour faire face à cette période de pénurie aggravée de carburant et à la cherté du litre, plusieurs chauffeurs ont choisi d’augmenter le prix des courses.
_ »Quand nous sommes venus, nous nous attendions à acheter de l’essence à 1.14 dollar le litre. Si je veux acheter 5 litres, cela me coûtera 5.70 dollars. Je vais rouler avec ça pour le reste de la journée et je dois entretenir la moto, je dois verser à mon patron 4.34 dollars, j’achète le carburant à 5.70 dollars, je dois manger et je dois entretenir la moto, changer l’huile, je dois faire toutes ces choses. Cette crise du carburant, nous affecte et maintenant, nous ne pouvons pas acheter directement à la station-service, nous achetons au marché noir à 1.63 dollar pour un litre._Le prix de l’essence est élevé donc je dois augmenter le prix pour les passagers et les passagers doivent me payer un prix élevé parce que j’ai acheté l’essence à un prix très élevé.
Cette pénurie d’essence est à l’origine des dernières manifestations contre le gouvernement. Le pouvoir accuse l’opposition en l’occurrence le All People’s Congress d’utiliser cette crise de carburant pour nourrir ses desseins politiques.
AFP