Kassa Kassa, un secteur relevant du district de Amina Djalonka, dans la sous-préfecture de Maléah, à près de 100 kilomètres du centre-ville de Siguiri, a enregistré un éboulement mercredi 05 février causant trois morts et des blessés dans une mine d’or artisanale, qui serait interdite d’exploitation.
Les deux premières victimes sont : Souleymane Sanoh, âgé de 35 ans, habitant du district de Tombani, marié et père de quatre enfants et Mohamed Camara, âgé de 40 ans, habitant du quartier Kokoma à Lèro centre, marié et père de quatre enfants.
Quant à la troisième dont les renseignements n’ont pas encore été donnés clairement, elle était appelé par ses pairs Ibrahima Sory.A en croire les informations confiées à notre rédaction, ce site trop exploité par les orpailleurs locaux, représentait maintenant un gros risque pour les travailleurs.
Le médecin légiste Dr Abdoulaye Bachir Condé en service à l’hôpital préfectoral de Siguiri, relate la scène. «C’est tard dans la soirée du mercredi, 5 février 2025 que nous avons reçu un appel d’un citoyen de Amina Djalonka nous informant d’un éboulement d’une ancienne mine d’or artisanale.
Monsieur le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri étant saisi du dossier, nous a instruits de s’y rendre pour s’enquérir des réalités.
Selon nos enquêtes, c’est une vieille mine d’or artisanale où les gens ont longtemps travaillé pendant d’ailleurs plusieurs années.
Puisque ça a trop travaillé là-bas, donc ne pouvant plus tenir maintenant, certains endroits de ce site minier ont fini par céder, occasionnant ainsi cet éboulement meurtrier dont les victimes sont les suivantes», a-t-il expliqué.
Dans son rôle de responsable des constats des mines, Abdoulaye Kakoro, déclare avoir alerté l’ensemble des exploitants, mais en vain:
«Nous avions dit aux orpailleurs de libérer la partie, mais ils n’ont pas entendu notre appel. Donc, l’accident a été vraiment grave»,a-t-il déploré.
Dans le même sillage, Mamady Keita, fustige: «Les orpailleurs ne respectent pas les avis de la Croix rouge, ils n’écoutent pas ce qu’on leur dit.
Et c’est ce qui complique la situation dans les mines. Donc, il faudrait que les gens prennent conscience, sinon les dégâts vont continuer», a laissé entendre cet habitant de Siguiri.
Les trois corps ont été remis au président de district de Amina Djalonka pour la mise à la disposition de leurs parents pour les cérémonies d’obsèques, sur instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain.com 622 32 82 84