Le quotidien de Saïkou Mamadou Lamarana Sow a changé depuis 2019 quand il a contracté le glaucome au niveau de ses yeux. D’entrepreneur, ce jeune-homme est devenu aujourd’hui un non-voyant. C’est à l’aide d’une canne blanche qu’il se déplace pour rallier la cité de solidarité, lieu de refuse de ceux qui vivent la même situation que lui.
Saïkou Mamadou Lamarana Sow n’est pas né mal voyant, mais il l’est devenu à la longue. En 2012, fraichement sorti de l’Université avec une licence en Histoire des relations internationale, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat : « Après ma licence, j’ai suivi des formations. Je me suis dit pourquoi ne pas entreprendre pour moi-même ? J’avais une prestation et tout allait bien en ce moment. En plus aussi je suis un formateur en cordonnerie moderne. Je faisais des chaussures en cuirs qu’on exportait à l’étranger », a-t-il rappelé.
Jusque-là, tout allait bien. Mais en 2019, ce jeune entrepreneur a été contraint d’abandonner ses activités à cause de la maladie liée à La vue : « La maladie que j’ai, on l’appelle le glaucome, et ça commencé en 2019. C’est une maladie sourde, elle ne prévient pas jusqu’à ce qu’elle finisse de s’installer définitivement. A partir de là, vous constatez des anomalies, le regard devient flou, ça te démange, et d’après les médecins, le traitement est à vie », a-t-il décrit.
Pourtant, Saikou Mamadou Lamarana Sow devait se faire opérer les yeux à la demande de ses médecins en 2020, pour traiter sa pathologie. Mais faute de moyens, il n’a pas pu : « C’est par défaut de moyens que je n’ai pas pu me traiter. Sinon, quand il y’a une prise en charge, tu peux vivre avec la maladie pour ne pas que tu perdes la vue complètement. Il te faut des consultations de façon régulière et en plus de cela, les médicaments pour la déficience visuelle sont très chers. Il y en a qui coûtent 300.000 gnf et parfois en deux semaines, tu trouves que les gouttelettes sont finies et il te faut renouveler. Maintenant pour quelqu’un qui n’a pas un salaire comme moi, comment il peut faire subvenir à ça ? », s’est interrogé ce malvoyant.La trentaine a du mal aujourd’hui à joindre les deux bouts.
Très affaibli par cette pathologie, Saïkou demande aux personnes de bonne volonté de lui venir en aide afin de trouver un traitement pour guérir sa maladie : « J’ai un appel particulier en vers les autorités, vers les institutions, des acteurs de la société civile, des acteurs politiques et vers le ministère de la Santé également de créer des conditions pour que ceux qui ont déjà cette anomalie visuelle, pour que l’Etat puisse les accompagner pour l’achat des médicaments », a-t-il lancé.Toutefois, il faut dire que Saikou Mamadou Lamarana Sow ne mendie pas dans les rues.
Il se déplace de Yattayah chaque matin pour la cité de solidarité communément appelée ‘’ centre sogué’’ pour donner des cours en écriture braye.
SD Demba pour guineesouverain.com