Après que plus de 24 personnes ont perdu la vie lors d’un conflit tribal, le gouverneur Saad Adam Babiker a affirmé que l’état d’urgence avait été décrété dimanche soir pour un mois.
Le conflit a éclaté la semaine dernière entre les tribus arabes des Misseriya et des Aoulad Rached dans des villages proches de Zalingei, chef-lieu du Darfour-Centre, dans l’ouest du Soudan.
Un dignitaire tribal des Misseriya a expliqué qu’il était parti d’un vol de mobylette.
Les combats se poursuivent malgré l’état d’urgence.
Un dignitaire des Aoulad Rached décrit des maisons incendiées et une situation hors de contrôle malgré l’arrivée des troupes gouvernementales.
Le vide sécuritaire engendré par le coup d’état militaire du général Abdel Fattah al-Burhane en octobre a laissé la place à d’avantage de conflits tribaux.
Ils ont tué cette année plus de 800 personnes et déplacé plus de 265.000, selon l’ONU.
Une guerre déclenchée en 2003 au Darfour entre le régime à majorité arabe d’Omar el-Béchir et des rebelles issus de minorités ethniques dénonçant des discriminations, a fait au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, essentiellement durant les premières années du conflit selon l’ONU.
M. Béchir, aujourd’hui en prison, a été déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l’armée.
Le Darfour reste depuis régulièrement secoué par des violences, notamment entre tribus rivales. Elles sont entre autres provoquées par des disputes territoriales, des difficultés d’accès à l’eau.
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