Les tortures infligées aux présumés voleurs deviennent de plus en plus récurrentes en Guinée. La plupart des personnes qui sont souvent appréhendées dans ces délits, se font violemment tabasser.Ces traitements infligés à ces présumés voleurs, ne laissent pas indifférent le président de l’Organisation Guinéenne des Défenses des Droits Humains et du Citoyen (OGDH).
Maître Alpha Amadou DS Bah se dit choqué par ces images devenues virales sur les réseaux sociaux et pense que ceux qui se livrent à ces pratiques s’exposent à la rigueur de la loi.«Je suis personnellement consterné par ces images parce qu’on a l’impression qu’on est au moyen âge. Ce n’est pas parce qu’on est accusé de vol, qu’on n’a aucun droit, ces images sont choquantes.
Il y a des lois et des normes ici à respecter, quand une personne se sent offensée ou victime de la part d’un individu, la voie la mieux autorisée c’est de saisir une autorité pour que tu puisses valoir tes droits. Toutes les images que j’ai vues sont choquantes mais celle que j’ai vue parlant de Tombolia, dépasse l’entendement humain parce que je ne sais pas si ces personnes qui ont attaché ce monsieur n’étaient pas des tortionnaires pendant l’ancien régime parce qu’on se demande comment elles se sont arrangées pour infliger une telle torture, et est-ce que le voisinage n’a pas entendu les cris dans cet endroit.
Si c’est le cas, il faut les interpeler tous et les personnes qui ont entendu ces cris mais qui n’ont pas porté secours à cette personne en détresse. C’est vraiment quelque chose que nous condamnons en 2025», a-t-il dénoncé.
Ces poursuites ne se limitent pas seulement à ceux infligent les tortures mais ceux-là qui participent à divulguer des images de ces scènes sur les réseaux sociaux. «J’ai l’impression que la violence est banalisée dans notre pays. On ne peut pas procéder au filmage de ces tortures mais ça amuse certains, il y a même un qu’on oblige à consommer du piment et l’autre à fumer de la cigarette. Je ne comprends pas comment on peut se réjouir d’infliger de torture à son semblable.
Quoi qu’il en soit, il faut que les autorités se saisissent de cette affaire à sanctionner les gens qui ont infligé ces tortures et à toutes les personnes qui ont participé à publier ces images. Parce que ces personnes participent à infliger des tortures morales aux personnes qui sont sur ces images car c’est inadmissible», a ajouté ce défenseur des droits de l’homme.
Cet avocat souligne que même si la justice est parfois défaillante, cela ne doit pas donner le droit à ceux qui se sentent victimes d’un quelconque vol, de se rendre justice. Cela est condamné par la justice guinéenne.« La torture que ce soit dans le code pénal ou dans la convention collective dont la Guinée est signataire, je crois que ce sont des pratiques qui sont condamnées dans notre pays, et du côté de l’OGDH nous envisagerons des actions.
Nous allons d’abord interpeler le parquet et ensuite peut être nous constituer partie civile dans ces dossiers parce que nous ne pouvons accepter que ces actes restent impunis. La loi guinéenne prévoit une peine minimale de cinq pour ceux qui se rendent justice. Et ils peuvent encourir de la perpétuité si mort s’en suit», a rappelé Maître Alpha Amadou DS Bah.
SD Demba 666185011
Qui est-ce que vous appelez présumés voleurs ? Sinon quelqu’un raconte l’objectif sa scène qu’il a mené lui-même on peut appeler ça présumé voleur ? Il ne mérite pas la mort sur place pour n’est plus qu’il reprenne les mêmes choses ? Car l’habitude est une seconde nature. Bon je ne suis pas juge mais analysez ma réflexion.