Mamoudou Cifo Kêtouré, porte-parole des victimes du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum a comparu ce jeudi au tribunal de Première Instance de Kaloum. Cet enseignant de profession arrêté en plein cours est poursuivi pour : « Outrage, injures, diffamation, atteinte à l’ordre public, menace et incitation à la violence».
Son procès s’est tenu pendant que des manifestations se déroulaient à Coronthie, quartier où l’incendie a eu lieu. A la barre, ce prévenu n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Pour le ministère public, Kêtouré a parlé de ‘‘banditisme d’Etat’’ lors d’une de ses sorties médiatique’’. A la barre devant de nombreuses personnes venues le soutenir, Mamoudou réplique qu’il a plutôt démenti des informations contenues dans un reportage de la télévision nationale concertant la situation des victimes de l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum.
Le parquet requiert alors 6 mois de prison assorti de sursis contre le porte-parole. Les avocats de la défense eux, réclament la libération de leur client pour délits non constitué.
Après avoir écouté les deux parties, la présidente du Tribunal de Première Instance de Kaloum a renvoyé l’affaire au vendredi 17 mai 2024 pour décision être rendue.
Mamoudou Cifo Kêtouré a été arrêté mardi 14 mai dans l’enceinte du Lycée 28 septembre délocalisé à Tombo. Une situation qui a crée l’ire des élèves de cet établissement scolaire. Il y a eu des accrochages entre les apprenants et les agents de force de maintien d’ordre venus arrêter M. Kêtouré. Les incidents ont continué mecredi et même ce jeudi.
Les syndicats de l’Eduation ont haussé le ton et ont exigé la libération de l’Enseignant qui va passer sa deuxième nuit en prison, précisément à la Maison centrale de Conakry.
Babanou Timbo CAMARA pour guineesouverain.com