Quelques semaines après son installation, rien ne va plus entre le chef de quartier entrant de Hamdallaye mosquée et la jeunesse de sa localité. Tout serait parti d’une occupation jugée illégale de la maison des jeunes par l’actuel président du conseil de quartier.
Selon les informations reçues auprès des jeunes en charge de la gestion et la sécurité de l’infrastructure, Monsieur Ousmane Cissé serait en complicité pour la vente de leur lieu de loisirs à un individu depuis le temps du général Lansana Conté.
Après avoir brisé une première mandature à la tête du quartier, Monsieur Cissé aurait usé de ses liens pour priver les jeunes de sa localité de leurs droits et faire arrêter le chargé à la sécurité de leur maison. Chose à laquelle, ils se sont farouchement opposés.
Joint au téléphone par notre rédaction, Monsieur Sékou Kourouma, directeur de la maison des jeunes de Hamdallaye mosquée, est revenu sur les faits.«Quand ils ont demandé la clé, nous leur avons fait savoir que cela ne relève pas de nous. Il faut vous référer au directeur communal de la jeunesse, si on doit vous remettre la clé, qu’on vous remette parce qu’il nous a été formellement interdit de remettre les clés au chef de quartier.
A notre grande surprise, il dit que l’ancien chef de quartier refuse de rendre la clé du bureau du chef de quartier. Qu’il y a une famille Sylla ici qui veut faire de la maison des jeunes, leur propriété privée. Donc, quand il a dit cela, la famille a été informée, eux aussi se sont mobilisés pour dire ça ne peut pas se passer comme ça.
Il (chef de quartier) ne peut se permettre d’aller à la mosquée diffamer une grande famille de la sorte. Parce que la clé se trouve avec un des fils de cette famille. Donc, le directeur communal nous a dit de rester tranquille, qu’ils sont en train faire des démarches pour le faire quitter ici (chef de quartier) administrativement», a-t-il expliqué.
Il poursuit:«Donc avant hier, ils sont venus, défoncer la porte. Quand ils ont cassé la porte, le soudeur a voulu emporter la porte, celui qui gère là-bas, leur a retiré la porte. Dans ça, il y a eu des tractations et un des jeunes s’est battu avec le monsieur (chef de quartier), les gens sont intervenus, ils se sont compris. Dans la journée, le chef de quartier, a porté une plainte que le monsieur s’est jeté sur lui, qu’il est malade, il ne se sent pas bien.
Déjà qu’il est malade, pourquoi il veut coûte que coûte être chef de quartier ? Il a une fois été chef de quartier. Et, puis au moment où on vendait cette maison des jeune, il était chef de secteur, nous savons tout cela. Donc, ils sont venus avec deux pick-up de la gendarmerie de l’escadron mobile numéro 2 avec une plainte, on dirait que c’est un criminel.
Quand ils sont venus, nous avons dit que cette affaire n’est claire. Nous avons appelé le DCJ (directeur communal de la jeunesse), il dit OK, la plainte n’est pas à son encontre, c’est contre nous. Ne partez pas, demain nous allons venir et on ira ensemble. Le lendemain, le DCJ est venu, il a dit allons on va répondre à la convocation.
Quand ils ont été à l’escadron mobile numéro 2 pour première fois, celui qui gérait le dossier n’était pas là-bas. Le soir, ils sont encore repartis, on a appelé le chef de quartier, il est venu. Ils leur ont demandé, chacun s’est expliqué. Entre-temps, le chef de quartier s’est retiré, il est parti directement à la commune, on ne sait pas ce qui s’est passé à la commune avec le président de la délégation spéciale de la commune de Ratoma.
Ils ont appelé celui qui est en charge du dossier, de maintenir le monsieur là-bas, de ne pas le laisser, que l’affaire là ira jusqu’à la justice. Donc, jusqu’à 23 heures hier, nous étions sur ces démarches pour qu’on puisse libérer le monsieur en question, mais nous n’avons pas trouvé d’issue», a fait savoir M. Kourouma.
Pour informer la hiérarchie de ce qui se passe dans leur quartier, les jeunes se sont rabattus sur la presse: «Donc, nous avons jugé nécessaire comme c’est ce qu’ils veulent, nous allons informer la presse parce que nous sommes sûrs que les autorités compétentes ne sont pas au courant.
Déjà, la façon dont il a été nommé, déjà l’âge est là. Et pourtant, ça été dit de donner la chance aux jeunes. Il y a tant de jeunes à Hamdallaye mosquée qui peuvent. Pourquoi ne pas donner la chance aux jeunes ? Déjà vous avez une fois été aux affaires, nous savons ce qui s’est passé», s’insurge t-il.
Rappelant, le directeur de la maison des jeunes de Hamdallaye mosquée révèle que l’actuel chef de quartier, Ousmane Cissé, faisait partie de l’ancien conseil de quartier au temps de Lansana Conté, qui aurait vendu leur maison des jeunes à une famille Tounkara qui finalement leur a été restitué par l’ex président Moussa Dadis Camara. Ils estiment que les mêmes pratiques peuvent reprendre une fois aux affaires.
Préoccupés, les jeunes ont pour priorité de faire libérer leur collègue en détention avant toute offensive contre le président de la délégation spéciale de Ratoma qui se serait ranger aux côtés du chef de quartier: «Aujourd’hui, nous avons voulu manifester contre cela, mais comme un de nous est détenu, nous cherchons à ce qu’on relâche ce dernier d’abord.
Donc, quand on relâche ce dernier, peut-être aujourd’hui ou bien demain, nous allons revendiquer cela aussi. Parce que le maire en tant que jeune ne peut pas venir, il refuse de donner la chance aux jeunes et il enferme un autre jeune à cause d’un vieux qui a été une fois aux affaires», a laissé entendre Sékou Kourouma. Pour recouper l’information, nous avons joint le chef de quartier de Hamdallaye mosquée incriminé dans cette affaire.
Il n’a pas voulu se prononcer sur le sujet. Ce responsable a seulement fait savoir que le jeune qui était en garde à vue a été libéré hier mercredi soir suite à une implication du président de la délégation spéciale de Ratoma.
Selon une source qui s’est confiée à guineesouverain, le ministère de la Jeunesse s’est saisi du dossier. Le département dirigé par Kéamou Bogola Haba a promis des actions très prochainement.
Saliou Benjamin Camara pour Guineesouverain
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